Le prêt étudiant subit la hausse des taux d’intérêts

Longtemps considéré comme un crédit « quasi-gratuit », le prêt étudiant est rattrapé par l’inflation. Alors qu’il se situait généralement entre 0,5% et 1%, le taux d’intérêt de cet emprunt est désormais autour de 2,5%, voire 3%. Une mauvaise nouvelle pour les nouveaux bacheliers.

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Pourquoi une telle hausse ?

À l’instar du crédit auto ou du prêt personnel, le prêt étudiant est confronté à une forte hausse de ses taux d’intérêts. Ainsi, il coûtera plus cher aux jeunes emprunteurs qui souhaitent financer leurs études à partir de la rentrée 2023.

Cette augmentation s’explique par la hausse des coûts de refinancement des banques. En effet, le prêt étudiant est entièrement octroyé par les banques, qui doivent se financer auprès de la Banque Centrale Européenne. Malheureusement, afin de tenter de contrôler et limiter l’inflation, la BCE a revu à la hausse ses taux directeurs. Ainsi, les banques, dans l’optique de conserver leurs marges, se sont vues obligées d’augmenter leurs taux.

Le prêt étudiant, un crédit à la consommation non affecté

Cette hausse se répercute sur les étudiants et les met dans une situation difficile. Le prêt étudiant est pour certains un véritable moyen d’émancipation durant ses études. Ce crédit non affecté ne sert pas qu’à régler les frais d’entrée dans certaines universités. Il peut même financer un ordinateur, un voyage à l’étranger, ou faire office de crédit auto.

Malheureusement, en plus d’être moins intéressant financièrement, l’accès au prêt étudiant va devenir plus difficile. Les banques ont augmenté leur méfiance en raison de la hausse du risque du nombre d’impayés. C’est pourquoi ils privilégient désormais la présence de garants, afin de rassurer le prêteur.

Si vous êtes dans cette situation, mais que vous ne disposez pas de caution, sachez qu’il est possible de se faire aider par l’Etat. Ce dernier peut se porter garant et vous permettre d’emprunter jusqu’à 20 000 euros.

Rédigé par Noémie Verbaere - Publié le 28/07/2023